jeudi 25 février 2010

Les premières constructions en terre que l’on trouve sur les Hauts Plateaux à Madagascar étaient en terre crue. C’est à la fin du 19e siècle que les fours à briques font leur apparition. Ils vont rapidement se généraliser et donner naissance à une architecture originale qui caractérise les habitations de cette région. Les fours se concentrent à proximité des villes et sur les axes de communication.

Le travail de briquetier est saisonnier. Il s’agit de petites unités de production, souvent familiales. Pendant la morte saison, les paysans louent leurs rizières aux briquetiers. L’argile est exploitée sur un mètre de profondeur, les apprentis creusent puis malaxent l’argile à pieds nus. Le moule à briques est installé sur un pieu. Les briques sont moulées puis mises à sécher à même le sol.
Deux ouvriers mettent un mois pour édifier un four de 20 à 30 000 briques, suivant un ordre précis qui permet la cuisson sur deux faces, tout en ménageant une entrée pour alimenter le feu et les cheminées de tirage.

La cuisson faite au bois dure deux à trois jours. Pour alimenter le feu, les interstices du four sont comblés de résidus de céréales.

La brique répond aux besoins locaux : fabriquée sur place pour un coût modique, elle permet de construire en dur, en étant adaptée aux amplitudes thermiques de cette région montagneuse où il fait froid l’hiver et très chaud l’été.